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Commémoration

A Marseille, un rassemblement en hommage aux victimes de la rue d’Aubagne demande «justice et vérité»

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Effondrements de la rue d'Aubagne à Marseilledossier
Tous les 5 novembre à 9h07, une foule se rassemble dans ce quartier populaire du centre-ville, en mémoire des huit victimes de l’effondrement de deux immeubles, en 2018. Le procès s’ouvre jeudi 7 novembre.
Des proches des victimes de la rue d'Aubagne, à Marseille le 5 novembre 2024. (Patrick Gherdoussi/Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 5 novembre 2024 à 17h22

Le temps du recueillement, avant le vacarme du procès. Ce mardi 5 novembre au matin, comme chaque année depuis six ans, ils étaient quelques centaines de Marseillais, habitants du quartier de Noailles ou d’ailleurs, militants et proches des victimes, à se retrouver rue d’Aubagne, face à la «dent creuse» où s’élevaient deux immeubles jusqu’à leur effondrement, le 5 novembre 2018. Ce jour-là, à 9h07, les deux bâtiments sont tombés ensemble, causant la mort de huit personnes, tous résidents du numéro 65. Les portraits souriants d’Ouloume, Simona, Julien, Cherif, Fabien, Pape, Marie-Emmanuelle et Taher sont accrochés ce matin sur la grille verte qui barre désormais l’espace, en attendant le futur «lieu ressources» que la municipalité prévoit d’installer.

Quelques torches enflammées ont été distribuées dans la foule. Des amis, des voisins, des militants des collectifs qui, depuis le drame ou depuis toujours, portent la cause des délogés et du mal-logement… Des élus de la majorité municipale sont là aussi, dont le maire (DVG) Benoît Payan, sans leurs écharpes. Les proches des victimes, eux, sont rassemblés près des grilles, une marguerite blanche à la main. Liliana, la mère de Julien, fait le voyage jusqu’à Marseille chaque année. Elle tient la photo de son fils. A ses côtés, les parents de Simona, venus d’Italie, tiennent aussi le portrait de leur fille, t