«Justice, vérité !» C’est en scandant ces mots, faisant écho au «ni oubli ni pardon» du lendemain des effondrements de la rue d’Aubagne, le 5 novembre 2018, que la marche pour «la justice et pour un logement digne» s’est élancée ce dimanche 3 novembre à Marseille. A quatre jours de l’ouverture d’un procès très attendu, elle a rassemblé 3 000 personnes, selon les organisateurs. «On espère que ce procès servira de révélateur, qu’il pose enfin un diagnostic sur les carences, les fautes des pouvoirs publics qui ont mené à ce drame [huit personnes avaient perdu la vie, ndlr], relaie Anne-Marie, 69 ans, qui n’a manqué quasiment aucune marche de soutien. J’étais assistante sociale. Toute ma vie professionnelle, j’ai été confrontée à la problématique du logement indigne, avec une mairie de Marseille qui, à l’époque, était aux abonnés absents.»
Pour Eloïse, 30 ans, c’est au contraire une première de se mobiliser pour ce sujet. Elle a placé sur son tee-shirt l’autocollant «Six ans après», avec le poing levé symbolisant le quartier de Noailles en colère. Elle n’a pourtant guère de souvenir du 5 novembre 2018, ni de