La mauvaise surprise est arrivée en deux temps pour les habitants de la cité Allende, à Saint-Denis. Comme un cadeau de Noël de mauvais goût. Ils ont reçu la première régularisation de leur consommation d’eau quelques jours après les fêtes de fin d’année. Comme un canular sans fin, la deuxième est arrivée en mars. Cumulés, ces compléments aux charges déjà réglées ont pour certains atteint plus de 1 000 euros, jusqu’à 6 000 euros pour les plus malchanceux.
Selon le directeur du patrimoine LogiRep, Franck Baguet, «près de 60 % des 526 locataires de la cité Allende ont reçu des régularisations débitrices». Des factures parfois élevées pour des appartements du parc social de la Seine-Saint-Denis, l’un des départements les plus pauvres de France. Inutile de préciser qu’aucun des habitants ne disposaient d’une piscine ou d’un jacuzzi. Pour Franck Baguet, ces régularisations s’expliquent par le changement des compteurs lors du premier confinement et du «nouveau système de télérelève» qui en a découlé. Ainsi, la facturation de l’eau est devenue mensuelle au lieu de semestrielle. Il avance que la consommation d’eau réelle de certaines familles ne correspondaient pas à ce qu’elles payaient.
«Chacun pensait qu’il était tout seul dans son coin»
L’heure semble aujourd’hui à l’épilogue, du côté du collectif formé il y a trois mois face au silence de le