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Protection de l'enfance

Accès au logement : les anciens enfants placés sans toit ni loi

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Alors que 36% des SDF âgés entre 18 et 25 ans sont passés par la protection de l’enfance, la question de l’accès au logement des anciens mineurs placés est l’une des grands oubliées du projet de loi porté par le secrétaire d’Etat Adrien Taquet.
Dans un squat de Montpellier, le 18 février. (PASCAL GUYOT/AFP)
publié le 5 juillet 2021 à 9h06

Pas un mot. Les professionnels qui s’occupent de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et les associations qui accompagnent les anciens enfants placés attendaient avec impatience que la question des sorties sèches, ou mises à la rue, des jeunes à leur majorité soit abordée. Mais le projet de loi porté par le secrétaire d’Etat en charge de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, et qui sera discuté à l’Assemblée nationale à partir de mardi, n’apporte pas le début d’une solution sur l’accès au logement des jeunes passés par la protection de l’enfance.

Une urgence pourtant, quand en 2019, la Fondation Abbé-Pierre relevait dans son rapport sur l’état du mal-logement que 26% des sans-abri nés en France «sont d’anciens enfants placés en protection de l’enfance (soit plus de 10 000 personnes), alors même que ce public ne représente que 2% à 3% de la population générale». Et preuve que la sortie du système de la protection de l’enfance peut être le point de bascule, le rapport ajoute que 36% des SDF âgés entre 18 et 25 ans sont d’anciens enfants placés. «[Avant leur majorité,] ils on