Pas un mot. Les professionnels qui s’occupent de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et les associations qui accompagnent les anciens enfants placés attendaient avec impatience que la question des sorties sèches, ou mises à la rue, des jeunes à leur majorité soit abordée. Mais le projet de loi porté par le secrétaire d’Etat en charge de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, et qui sera discuté à l’Assemblée nationale à partir de mardi, n’apporte pas le début d’une solution sur l’accès au logement des jeunes passés par la protection de l’enfance.
Une urgence pourtant, quand en 2019, la Fondation Abbé-Pierre relevait dans son rapport sur l’état du mal-logement que 26% des sans-abri nés en France «sont d’anciens enfants placés en protection de l’enfance (soit plus de 10 000 personnes), alors même que ce public ne représente que 2% à 3% de la population générale». Et preuve que la sortie du système de la protection de l’enfance peut être le point de bascule, le rapport ajoute que 36% des SDF âgés entre 18 et 25 ans sont d’anciens enfants placés. «[Avant leur majorité,] ils on