Les habitants de Marseille sont venus nombreux. Ce jeudi 7 novembre dans l’après-midi, devant le portail de la salle des procès hors norme du tribunal correctionnel de Marseille, quelques centaines de personnes avaient répondu à l’appel des collectifs citoyens alors que s’ouvre le procès des effondrements de la rue d’Aubagne. Les présents ont accroché un ruban vert à leur boutonnière, en soutien aux familles des huit victimes mortes ce 5 novembre 2018, toutes habitantes du numéro 65. Durant le mois et demi de procès qui s’annonce, ils se relaieront à l’audience, prendront des notes en vue de comptes rendus citoyens qui seront organisés régulièrement dans le quartier de Noailles, celui des immeubles effondrés.
Une femme a sorti un violon, elle joue pour accompagner les crieurs publics qui lisent dans un mégaphone quelques messages récoltés auprès des Marseillais à destination des institutions ou des familles : «Après la peur, la stupeur, les pleurs, il nous reste la colère», «Ni oubli, ni pardon, honte à eux», «On a eu tellement mal à notre ville»… Ailleurs