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A la barre

Au premier jour du procès de la rue d’Aubagne, les habitants en quête d’«explications»

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Six ans après l’effondrement de deux immeubles à Marseille, le procès s’est ouvert jeudi 7 novembre. Les 87 parties civiles, proches des victimes et voisins délogés, mais aussi nombre de Marseillais mobilisés, attendent des réponses.
Lors du premier jour du procès des effondrements de la rue d'Aubagne, le 7 novembre 2024 à Marseille. (Olivier Monge/Myop pour Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille et photo Olivier Monge
publié le 7 novembre 2024 à 20h55

Les habitants de Marseille sont venus nombreux. Ce jeudi 7 novembre dans l’après-midi, devant le portail de la salle des procès hors norme du tribunal correctionnel de Marseille, quelques centaines de personnes avaient répondu à l’appel des collectifs citoyens alors que s’ouvre le procès des effondrements de la rue d’Aubagne. Les présents ont accroché un ruban vert à leur boutonnière, en soutien aux familles des huit victimes mortes ce 5 novembre 2018, toutes habitantes du numéro 65. Durant le mois et demi de procès qui s’annonce, ils se relaieront à l’audience, prendront des notes en vue de comptes rendus citoyens qui seront organisés régulièrement dans le quartier de Noailles, celui des immeubles effondrés.

Une femme a sorti un violon, elle joue pour accompagner les crieurs publics qui lisent dans un mégaphone quelques messages récoltés auprès des Marseillais à destination des institutions ou des familles : «Après la peur, la stupeur, les pleurs, il nous reste la colère», «Ni oubli, ni pardon, honte à eux», «On a eu tellement mal à notre ville»… Ailleurs