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Libération
Un an sans touristes

Avec le Covid, la location saisonnière fuit les grandes villes

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Un an après le début de la crise sanitaire, les propriétaires qui utilisent Airbnb dans les métropoles font grise mine. A l’inverse, ceux des villes plus petites comme Annecy n’ont jamais vu autant de Français affluer.
Au bord du lac d'Annecy, en Haute-Savoie, vendredi. (Pablo Chignard/Libération)
publié le 15 mars 2021 à 11h31

Sur les sites de recherche d’appartements à Paris, certaines annonces apparaissent avec des images qui ne laissent pas de place au doute. Le cadrage, le style, l’aménagement mi-cosy, mi-professionnel de l’hôtellerie : toutes sont siglées Airbnb. «Les photos ne trompent pas, s’amuse Corinne Jolly, présidente du groupe De particulier à particulier. On a vu se multiplier les offres de ce type depuis plusieurs mois.»

Même constat pour Alex, un jeune Lyonnais qui cherchait à se loger à Paris au mois de janvier. «Je voyais tout de suite la différence, aussi à cause des prix généralement bien trop élevés», raconte le trentenaire. Tous les propriétaires qu’il a rencontrés lui ont expliqué vouloir récupérer un peu du pécule que leur rapportait la location touristique avant la pandémie. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : avec la crise du Covid-19, les confinements à répétition, et surtout l’absence presque totale de touristes étrangers à Paris, la location saisonnière n’a plus le vent en poupe dans la capitale.

«Dès le mois de juin 2020, il y a eu une augmentation de 20 % du nombre de propriétaires qui nous ont rejoints», se rappelle Alexis Alban, directeur adjoint de Lodgis, spécialiste de la location meublée. Selon lui, la pandémie a donné un coup d’accélérateur à un phénomène qui date de la loi Elan de 2018. Son «bail mobilité» avait donné un cadre juridique à la location touristique. «C’est une tendance de fond car parmi ces nouveaux p