Derrière le grand portail de la fondation Apprentis d’Auteuil, se nichent une ressourcerie qui ne désemplit pas, un jardin, un carrousel, une chapelle centenaire dédiée à Sainte-Thérèse de Lisieux. Et, surtout, les bâtiments historiques qui accueillent des jeunes précaires ou fragiles, mineurs isolés ou enfants de l’ASE, qu’elle accompagne vers l’emploi à travers diverses missions d’éducation et de formation. Dans le très bourgeois XVIe arrondissement de Paris, où elle occupe depuis près de cent soixante ans cette belle parcelle de 2 hectares, la fondation catholique est une institution, du genre à qui on donnerait le bon dieu sans confession.
Mais depuis quelques années, les relations de bon voisinage ont été quelque peu troublées par les envies de la fondation de rénover son patrimoine et de l’étendre. Le but : «Accompagner plus de 1 200 jeunes et familles» contre environ 550 aujourd’hui, et augmenter de manière importante l’hébergement sur place – 381 places, réparties entre des logements sociaux, des logements étudiants, une résidence de