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Logement social

«C’est bon d’avoir une oreille» : à Croulebarbe, l’habitat inclusif favorise le maintien à domicile des personnes âgées

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La vieillesse, une maladie ?dossier
Dans le cadre de la réhabilitation d’une résidence sociale du XIIIe arrondissement de Paris, habitants et bailleur se sont réunis pour créer un lieu d’accueil destiné à rompre l’isolement, qui aggrave la perte d’autonomie.
Alors que près de 30 % des logements sociaux en France sont occupés par des personnes de plus de 60 ans, l’habitat inclusif est un outil pour favoriser le maintien à domicile. (Laurent Carré/Libération)
publié aujourd'hui à 8h17

Sur le mur de l’entrée, une affiche promet une «soirée musicale intergénérationnelle, de Dalida à Aya Nakamura». Les trois autres parois sont recouvertes de photos, de peintures et de post-it colorés, de piles de jeux et de matériaux pour loisirs créatifs. Dans le local du «5/5» – prononcez «cinq-cinq» – s’empile le joyeux fatras des espaces communs, de ceux où l’on vient partager un café et taper le carton. Ou assister à des cours de yoga sur chaise avec une prof sur Zoom – ça, c’était le programme de la veille, en ce jour de la fin avril où l’on visite les lieux.

Installé dans un ancien local commercial prêté par le bailleur, Paris Habitat, au rez-de-chaussée d’un vieil immeuble du quartier de Croulebarbe, dans le XIIIe arrondissement de Paris, le 5/5 est né du besoin de ses habitants de se regrouper. Et de la volonté du bailleur de développer l’«habitat inclusif», c’est-à-dire de créer, au sein de logements sociaux déjà existants, des espaces partagés pour les personnes âgées