Les sujets de concorde dans la classe politique sont suffisamment rares pour ne pas relever l’union sacrée contre Airbnb en cet automne. La plateforme américaine, dont la France est le deuxième marché mondial, est devenue le symbole de ces meublés de tourisme qui contribuent à la crise du logement, partout sur le territoire, même si elle en partage la responsabilité avec d’autres acteurs comme Booking.
Au Sénat dominé par la droite, le communiste Ian Brossat vient de faire adopter coup sur coup deux amendements au projet de loi de finances pour 2024. Le premier met fin à la «niche fiscale Airbnb», qui autorisait un particulier à déduire jusqu’à 71 % de ses revenus. Désormais, «on payera autant d’impôts si on loue en Airbnb qu’en location classique» et la réduction fiscale ne pourra excéder 30 %, explique le sénateur communiste. Le second assujettit à la TVA les meublés de tourisme, qui en étaient exonérés, à la différence des hôtels. Certes, ces amendements ont toutes les chances d