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Interview

Défenseur des enfants : «L’enfance qui vit une situation de grande précarité est rendue invisible»

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Alors que le nombre de familles sans logement ni solution d’accueil atteint un niveau alarmant, Eric Delemar alerte sur les conséquences de telles conditions de vie sur les plus jeunes et appelle à rendre visibles les enfants dans le débat public.
Des parents d’élèves et enseignants se mobilisent pour l'accueil d'enfants sans logement, à Blois (Loir-et-Cher), le 21 novembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 10 décembre 2023 à 10h43

De Paris à Lyon, de Strasbourg à Blois, des centaines de familles dorment à la rue. Début octobre, l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) dénombraient 2 822 enfants dans cette situation, dont 686 âgés de moins de 3 ans : 20 % de plus qu’un an plus tôt. Un chiffre nécessairement sous-estimé, car désignant les personnes sans solution d’hébergement après leur demande au 115, alors que nombre d’individus n’appellent pas ou plus.

Face à cela, des citoyens (parents, enseignants, soignants…), parfois soutenus par des élus, se démènent pour trouver des solutions, ouvrant des écoles ou prolongeant l’accueil de jeunes mères dans des maternités. Eric Delemar, Défenseur des enfants auprès