La ministre du Logement, Valérie Létard, l’avait promis la semaine dernière à Montpellier, à l’occasion du congrès de l’Union sociale de l’habitat : le logement serait pris «à bras-le-corps» par le gouvernement Barnier et l’élue du Nord, qui a obtenu un ministère de plein exercice, se battrait pour qu’il soit «reconnu comme une priorité nationale». Dans son discours de politique générale, le Premier ministre n’a pourtant évoqué que brièvement «le premier poste de dépenses des Français». S’il a salué la baisse des taux d’intérêt – «une bonne nouvelle pour relancer les crédits immobiliers» – et affirmé que l’Etat et les collectivités territoriales devaient «amplifier ce signal pour revitaliser la construction de logements», les pistes proposées sont maigrelettes.
Tout d’abord, et malgré une volonté de donner des gages sur l’environnement, il a ouvert la porte à un énième assouplissement de la réglementation «zéro artificialisation nette» (ZAN) des sols, qu’il souhaite «faire évoluer de manière pragmatique et différenciée» afin d’éviter que cette mesure de sobriété foncière ne conduise à un blocage de la construction. Une perspective chaudement applaudie par une partie de l’hémicycle : les détracteurs du ZAN, parmi lesquels figurent