Ils sont écologiques, esthétiques, et incarnent la ville du futur. Avec leurs toits en pelouse et leurs grandes baies vitrées, les écoquartiers apparaissent comme la vitrine d’une ville durable et décarbonée. A l’heure où le dérèglement climatique transforme les métropoles en fournaise, ils sont prisés par les mairies et les promoteurs immobiliers. 504 projets ont été labellisés «écoquartiers» depuis la naissance du label piloté par le ministère de la Transition écologique, en 2012, qui encadre et récompense des projets à travers toute la France. Pourtant, ce label est contesté, accusé de greenwashing et utilisé comme un outil marketing par certaines collectivités, voire parfois détourné par des projets non labellisés.
Le label fonctionne par étapes, récompensant les projets au fur et à mesure de leur évolution, en quatre phases, de la conception à la mise en service. Certains projets sont donc labellisés avant même de sortir de terre, et seulement quatorze quartiers – soit 2,8% des projets labellisés – ont atteint l’étape finale d’«écoquartier confirmé». Parmi les projets éligibles figurent aussi bien des constructions neuves que des reconversions de friches ou la réhabilitation de quartiers déjà existants.
Risque «supplémentaire»
De la performance énergétique aux espaces verts en passant par la gestion des déchets et la promotion des circuits courts, ces quartiers sont év