«Un non-sens écologique, économique et social.» Emmanuelle Wargon n’a pas mâché ses mots jeudi lorsqu’elle a évoqué «le modèle du pavillon avec jardin», «ce modèle d’urbanisation qui dépend de la voiture» et «nous mène à une impasse». La ministre déléguée au Logement s’exprimait en clôture de l’opération «Habiter la France de demain» – soit huit mois d’échanges entre élus locaux, citoyens, professionnels et urbanistes pour «réconcilier l’impératif écologique et celui de loger les Français là où ils en ont besoin».
La réconciliation attendra, du moins avec les promoteurs. Alors que la lutte contre l’artificialisation des sols et l’étalement urbain est désormais inscrite dans la loi, on pensait la cause entendue : il faut re-densifier, «reconstruire de la ville sur la ville», en finir avec la «France moche» du lotissement pavillonnaire au milieu de nulle part. Las, sitôt les propos de la ministre connus, le pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment (FFB) fustige sur Twitter «la stigmatisation persistante de l’habitat individuel, à contresens des aspirations des Français». Dans la presse spécialisée, la Fédération des constructeurs de maisons individuelles se dit