En France, le logement est devenu une denrée rare. Nombreuses sont les personnes qui n’arrivent plus à se loger, et quand d’autres ont un toit, elles vivent dans l’insécurité financière. Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert appelle à un «sursaut de la puissance publique» alors que «beaucoup de gens ont peur» pour leur avenir.
D’après votre rapport de 2023 sur «l’état du mal-logement», près de 4 millions de personnes sont «mal logées» en France. Qui sont-elles ?
Le mal-logement ne se cantonne pas qu’aux personnes sans domicile, qui sont au nombre de 330 000 en 2023. Leur chiffre a doublé en dix ans. Les enfants sont particulièrement concernés. Il peut également s’agir de gens accueillis ponctuellement en hébergement d’urgence, mais qui n’ont pas un domicile fixe toute l’année. Enfin, certains peuvent avoir un logement pérenne, mais y vivre dans de très mauvaises conditions. L’habitat occupé peut-être indigne, dangereux pour la santé, ou surpeuplé.
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Vous fustigez l’Etat qui ne consacre selon vous «aucun moyen» à la mise en œuvre d’une régulation du marché de l’immobilier via l’encadrement des loyers…
En 2012, la ministre