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Précarité

Hébergement d’urgence : le ministre du Logement alloue 120 millions d’euros supplémentaires

Alors que la France connaît un épisode de froid intense, le ministre délégué au Logement, Patrice Vergriete, a annoncé ce lundi que des crédits supplémentaires de 120 millions d’euros seront engagés pour «renforcer le système d’hébergement d’urgence». Cette nouvelle enveloppe correspond à 10 000 places supplémentaires.
Le ministre du Logement, Patrice Vergriete, ce lundi à Paris. (Thomas Samson/AFP)
publié le 8 janvier 2024 à 16h00

L’annonce s’est déroulée sous quelques flocons et au cœur d’une vague hivernale qui déferle sur la France. Ce lundi 8 janvier, le ministre délégué au Logement, Patrice Vergriete, a annoncé allouer 120 millions d’euros de crédits supplémentaires au dispositif d’hébergement d’urgence, et ce afin de le renforcer. Cette nouvelle enveloppe correspond à 10 000 places supplémentaires. «Le but n’est pas seulement de créer des places, mais d’éviter que les gens rentrent dans l’hébergement d’urgence et de les [en] faire sortir plus rapidement», a précisé le ministre, qui visitait un centre d’accueil de jour dans le XVe arrondissement de Paris. En parallèle, le plan grand froid, qui permet de mobiliser des places d’hébergement supplémentaires pour les publics vulnérables, a été lancé ce lundi par l’ensemble des préfectures de métropole.

Selon le ministère, le nombre de places en hébergement d’urgence, hors dispositif grand froid, est passé de 198 000 au 1er janvier 2023 à 203 000 aujourd’hui, «contre 93 000 il y a dix ans». Pour aider les habitants du Pas-de-Calais sinistrés par les inondations, 470 places d’hébergement d’urgence ont par ailleurs été ouvertes.

Pour autant, Patrice Vergriete précise ne pas vouloir «rentrer dans le jeu de la place, car on aurait presque plus intérêt à essayer de raccourcir les délais dans l’hébergement d’urgence». L’enveloppe servira à répondre aux besoins urgents, notamment pour accueillir des femmes et des enfants à la rue, évalués à 3 000 selon Emmaüs, mais aussi à «réformer en profondeur le système d’hébergement d’urgence». Cela passe, selon le ministre, par «une meilleure coordination avec les collectivités locales» mais aussi en faisant en sorte que «le moins de personnes puissent rentrer dans l’hébergement d’urgence» en prévenant les expulsions.

«C’est le rôle d’un gouvernement que d’être solidaire pour tenir l’engagement du président de la République, à savoir l’hébergement inconditionnel […] quelle que soit son origine, quel que soit son profil, quelle que soit sa situation», a ajouté le ministre, en référence à la condition d’accès introduite par la loi immigration.