Le périmètre de la zone touchée par l’incendie qui s’est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi dans un immeuble en plein cœur de Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales), faisant huit morts, a été totalement bouclé par les forces de l’ordre. Derrière les bâches noires tendues au travers de la rue, on aperçoit à peine les pompiers et militaires qui s’activent pour sécuriser les lieux dévastés par le drame. Depuis ce mercredi, une demi-douzaine d’enquêteurs de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale sont à pied d’œuvre pour mener des investigations à l’intérieur des bâtiments. Ces experts ont rejoint les 140 militaires déjà engagés sur le terrain depuis lundi.
Jean-David Cavaillé, le procureur de la République de Perpignan, a ouvert une enquête pour «incendie volontaire ayant entraîné la mort» et prédit que celle-ci s’annonçait complexe. Dans la conférence de presse qu’il a tenue mardi soir, il a reconnu qu’on ignorait encore si l’incendie a précédé l’explosion ou l’inverse, et estimé qu’il faudrait «au moins trois à quatre jours de travail pour les experts pour comprendre ce qu’il s’est passé». Et répété qu’il fallait «envisager une piste qui peut être criminelle».
«Une ville tranquille»
Les riverains de cette portion de la rue Arago ont tous dû quitter leur logement. Cert