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Reportage

Incendie près de Perpignan: «J’ai perdu quarante-deux ans de ma vie»

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Quatre jours après le drame qui a fait huit morts à Saint-Laurent-de-la-Salanque, dans les Pyrénées-Orientales, la piste criminelle est toujours envisagée.
A Saint-Laurent-de-la-Salanque, le périmètre de la zone touchée par l’incendie a été totalement bouclé. (David Richard/Transit pour Libération)
par Sarah Finger, Envoyée spéciale à Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales)
publié le 16 février 2022 à 20h53

Le périmètre de la zone touchée par l’incendie qui s’est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi dans un immeuble en plein cœur de Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales), faisant huit morts, a été totalement bouclé par les forces de l’ordre. Derrière les bâches noires tendues au travers de la rue, on aperçoit à peine les pompiers et militaires qui s’activent pour sécuriser les lieux dévastés par le drame. Depuis ce mercredi, une demi-douzaine d’enquêteurs de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale sont à pied d’œuvre pour mener des investigations à l’intérieur des bâtiments. Ces experts ont rejoint les 140 militaires déjà engagés sur le terrain depuis lundi.

Jean-David Cavaillé, le procureur de la République de Perpignan, a ouvert une enquête pour «incendie volontaire ayant entraîné la mort» et prédit que celle-ci s’annonçait complexe. Dans la conférence de presse qu’il a tenue mardi soir, il a reconnu qu’on ignorait encore si l’incendie a précédé l’explosion ou l’inverse, et estimé qu’il faudrait «au moins trois à quatre jours de travail pour les experts pour comprendre ce qu’il s’est passé». Et répété qu’il fallait «envisager une piste qui peut être criminelle».

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