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Reportage

Inondations dans le Pas-de-Calais : des sinistrés pas toujours rassurés par leurs assurances

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Accumulation des épisodes de crue, expertises contestées, difficultés de communication, contrats très différents… Pour certaines victimes, l’indemnisation des dégâts tourne à la galère.
A Arques (Pas-de-Calais), le 8 janvier 2024. (Stéphane Dubromel/Libération)
par Stéphanie Maurice, envoyée spéciale à Saint-Omer et Photos Stéphane Dubromel. Hans Lucas
publié le 28 janvier 2024 à 13h20

C’est une annonce qui a satisfait les sinistrés les plus épuisés par la répétition des crues : lundi 22 janvier, Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, a annoncé que les maisons plus touchées pourront être rachetées par l’Etat. Vendredi 26 janvier, la préfecture du Pas-de-Calais a détaillé la procédure dans un communiqué de presse, avec une condition impérative : que le bien soit sinistré à plus de la moitié de sa valeur. Comment le savoir ? Il faut demander à un notaire ou une agence immobilière d’évaluer le bien comme s’il n’avait pas connu d’inondation. Ensuite, le demandeur doit vérifier que l’indemnisation versée par l’assurance correspond bien à plus de la moitié de cette estimation. La préfecture donne un exemple : un bien valant 200 000 euros, avec un remboursement de l’assurance au titre de la catastrophe naturelle de 110 000 euros, est éligible. Dans ce cas, le fonds Barnier pourra compenser la différence, jusqu’à 240 000 euros, entre indemnisation et valeur du bien. C’est dire l’importance du choix du contrat d’assurance pour les habitants, en cette période de sinistre.

D’après les derniers chiffres de la préfecture, 6 552 habitations ont été touchées en novembre, 2 804 en janvier, certaines