Mustapha Majid est propriétaire, ce qui, à Trappes, revient à faire partie de la minorité : la commune de 32 000 habitants compte 71 % de locataires et 57 % de logements sociaux. Il y a deux ans, soit bien avant la mise en place du bouclier tarifaire pour limiter l’impact de la flambée des prix de l’énergie, le bâtiment où il réside, dans le quartier de la Plaine-de-Neauphle, a été entièrement rénové. Mustapha Majid en est fier : «C’est beaucoup plus beau qu’avant», dit-il en montrant les façades refaites à neuf qui encadrent le triste square Cocteau. A cette occasion, l’isolation extérieure de l’immeuble a été modifiée, le système de ventilation changé. «On a eu 24 000 euros de reste à charge pour un montant de 50 000 euros», explique ce père de trois enfants, dans son élégant salon marocain en satin beige. Malgré les aides de l’Etat et du département, cela reste un investissement conséquent, pour une efficacité qu’il juge limitée.
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L’Agence nationale de l’habitat (Anah), qui a financé la moitié des travaux via le dispositif «Ma Prime Rénov», affirme ainsi que la rénovation a permis de réduire de 36 % la facture pour les copropriétaires. Mais Mustapha Majid n’a pas constaté une baisse aussi significative. Ce qu’il impute au fait que «les autres bâtiments de la résidence n’ont pas fait les travaux : les dépenses de chauffage – ici il est au gaz et collectif – restent donc élevées». Au niveau du confort thermique, il retient une «légère amélioration, sur