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Billet

Le premier quinquennat Macron, règne des rentiers

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En 2017, le candidat promettait de lutter contre les rentes. Cinq ans plus tard, l’hyperconcentration des biens immobiliers s’est encore accentuée, et se loger continue d’être de plus en plus onéreux.
Dans l’hypercentre de Paris, les propriétaires de cinq logements ou plus possèdent 60% des biens. (Lilian Cazabet/Hans Lucas. AFP)
publié le 12 mai 2022 à 7h40

Il n’y a pas que les prix du gaz ou des denrées alimentaires qui augmentent : selon l’Insee, l’indice de référence des loyers (IRL), qui s’applique aux contrats privés en cours, a bondi de 2,49% au premier trimestre 2022, du jamais-vu depuis 2008. Et cela ne va pas s’arrêter puisque l’IRL est indexé sur l’inflation. Laquelle est attendue à 5% en mai, 5,4% en juin, etc. Après le bouclier tarifaire pour le gaz et l’électricité, à quand un gel des loyers du secteur privé ? Voilà un dossier brûlant pour le prochain ministre du Logement, qui hérite d’une situation explosive, car très peu a été fait dans le quinquennat précédent pour réguler le marché de l’immobilier. La «possibilité de disposer d’un logement décent» est pourtant un droit élémentaire, et un objectif à valeur constitutionnelle.

Perte de pouvoir d’achat immobilier

Pour les nouveaux locataires qui signent un bail, l’encadrement des loyers issu de la loi Alur (adoptée sous le mandat de François Hollande) a certes fini par être mis en place, du moins dans les villes qui étaient demandeuses (soit uniquement des communes dirigées par la gauche), mais