«Le constat est désormais clair : l’encadrement des loyers a fait la preuve de son efficacité», se félicite Ian Brossat, l’adjoint au Logement à la mairie de Paris, où deux habitants sur trois sont locataires. Même s’il y a encore des fraudes, selon une étude publiée jeudi par l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap), la hausse des loyers n’a été que de 0,6 % en 2021 dans la capitale pour l’ensemble des locataires, et de 1 % à la relocation. Cette hausse est la plus faible depuis 2016, selon l’Olap.
«Les relocations se sont conclues en 2021 en moyenne à 26,2 euros le m², soit un niveau proche de 2020 (26 euros le m²), illustrant l’effet modérateur de l’arrêté», effectif à Paris depuis juillet 2019, souligne de son côté la ville de Paris. La courbe publiée par l’Olap montre que l’évolution des loyers depuis 2010 a connu des hauts et des bas, au gré des avancées et reculs de cette disposition issue de la loi Alur (disposition appliquée en 2014, annulée en 2016, réintroduite en 2018 sous une forme expérimentale et facultative, et désormais en vigueur dans plusieurs grandes villes dont Lille, Lyon et Montpellier). «Il est évident que le marché ne réglera pas le problème de l’accès au logement. La théorie libérale dit que, pour faire baisser les prix, il faut augmenter l’offre, mais quand l’offre est contrainte par une très grande densité comme à Paris, on a besoin d’une intervention publique», souligne Ian Brossat. L’adjoint communiste d’Anne Hidalgo rappelle que la capitale, qui compte 1,4 million de logements, est «la ville la plus dense d’Europe».