«Logez le peuple ! Logez le peuple !» En marge du 85e congrès HLM, qui se tient jusqu’à jeudi 25 septembre Porte de Versailles, à Paris, Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole de l’association Droit au logement (DAL), donne de la voix dans son haut-parleur, sous les regards amusés des congressistes en cravate. Une tente jaune, immanquable, a été installée à la sortie du métro avec une grande banderole aux lettres rouges et noires, «Congrès des sans-logis, des mal-logé·e·s et des locataires». Un petit groupe d’adhérents, sagement assis en cercle, tient le stand en serrant leurs manteaux, et ni le vent ni la pluie battante ne semblent vouloir les arrêter.
«Nous ne sommes pas invités à participer à ce congrès, nous ne sommes pas autorisés à intervenir dans les plénières, alors on s’installe là», explique Jean-Baptiste Eyraud, dit Babar, figure emblématique de cette association et qui milite depuis trente ans pour les mal-logés. Sur des tracts distribués jusqu’à l’entrée du parc des expositions, le DAL dénonce, entre autres, le sacrifice du logement social au profit de la spéculation et du logement cher, la baisse des APL, la hausse des loyers, des charges et des expulsions… Ces constats rejoignent