Le message est arrivé durant le week-end sur le mail du journal la Provence. L’expéditeur, «Airbnbrendsleslogements», y annonce, photo à l’appui, le «kidnapping» à Marseille d’une quarantaine de boîtes à clés sécurisées, utilisées par les propriétaires d’appartements pour gérer le flux des visiteurs sans se déplacer. Un «symbole de notre colère», traduisent dans leur lettre ces «Marseillaises et Marseillais du centre-ville», comme ils se désignent : ces dernières années, les meublés touristiques se multipliant à une vitesse exponentielle dans certains quartiers.
Ils empêchent les habitants eux-mêmes de se loger, limitant le nombre déjà largement insuffisant de logements sur le marché quand ils n’en font pas exploser les prix, dénoncent les locaux, avant de poser leur revendication : l’«interdiction d’Airbnb et de tous les meublés touristiques». Sinon ? «Sinon, nous serons dans l’obligation de continuer les kidnappings de boîte à clés. Puis, nous attaquerons les petits trains, nous jetterons les touristes dans le Vieux-Port pendant les selfies, nous ferons foirer les JO», préviennent-ils, allant jusqu’à menacer les «multipropriétaires» de récupérer «par la force» les logements. Et d’appeler tout le monde à «continuer les pertu