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Logement social : les maires des 20 plus grandes villes de France appellent Attal à préserver la loi SRU

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Les maires des villes, dont Paris, Lyon et Marseille, ont écrit au chef du gouvernement pour lui faire part de leur inquiétude face à son souhait d’élargir la loi SRU pour y inclure les logements intermédiaires.
Le 26 octobre 2023, un bâtiment de logements sociaux dans le quartier National à Paris. (Arnaud Paillard/Hans Lucas.AFP)
publié le 1er février 2024 à 18h48
(mis à jour le 2 février 2024 à 10h17)

Datée du 31 janvier, la lettre ouverte lancée par Pierre Hurmic, le maire Les Ecologistes de Bordeaux, est signée par les maires et présidents d’agglomérations des vingt plus grandes villes de France, tous socialistes ou écologistes : Paris (Anne Hidalgo), Lyon (Grégory Doucet), Lille (Martine Aubry), Marseille (Benoît Payan) et Strasbourg (Jeanne Barseghian), mais aussi Montpellier, Rouen, Brest, Nancy, Grenoble, Nantes, Besançon, Villeurbanne ou encore Rennes et Annecy. Lors de son discours de politique générale mardi, Gabriel Attal n’a consacré que trois minutes au logement, mais il a eu le temps de lâcher une bombe : il propose «d’ajouter les logements intermédiaires [LLI, aux loyers réglementés mais plus élevés qu’en HLM, ndlr], accessibles à la classe moyenne, dans le calcul du quota que les communes soumises à la loi SRU doivent respecter». L’idée ? «Faire évoluer le logement social pour qu’il réponde davantage aux classes moyennes», qui peinent à se loger dans le parc privé et dépassent les plafonds pour prétendre à un logement social, selon lui.

Adoptée en 2000 pour favoriser la construction de logements sociaux et la mixité sociale, cette loi oblige les communes de plus de 3 500 habitants en zone urbaine (1 500 dans l’agglomération parisienne