Christiane Taubira, victime d’un complot de ses rivaux ? C’est la thèse avancée par ses partisans, après sa prestation ratée devant la fondation Abbé-Pierre (FAP) mercredi. Le public était invité à noter l’intervention de chaque candidat. Il a été sans pitié pour l’ancienne garde des Sceaux, encore auréolée de son sacre à la Primaire populaire trois jours plus tôt. Vexée, la candidate a annulé son point presse. Gênés, les organisateurs ont volé à son secours en affirmant que le vote avait été «parasité» par les militants de «certains partis». En réalité, si Christiane Taubira est victime de quelque chose, c’est d’elle-même.
Méconnaissance ou arrogance ? Il y a des sujets qui ne souffrent pas l’à-peu-près. Contre lesquels l’éloquence se fracasse, et le charisme ne peut rien : la fiscalité en est un, le logement en est un autre. Voilà une question ardue, qui réclame de l’expertise. Son financement est complexe, on se perd parmi les sigles − que veut dire «Plai» ? −, les acteurs, les dispositifs, les politiques, les niches fiscales et les publics. Entre les sans-abri (à ne pas confondre avec les sans-domicile-fixe) à un bout, et les (multi)propriétaires à un autre, il y a la grande masse des locata