Menu
Libération
Reportage

Lutte contre les meublés touristiques illégaux : à Paris, les boîtes à clés traquées

Article réservé aux abonnés
Ce mercredi 29 janvier, dans le très touristique centre de la capitale, une équipe de policiers est partie pour la première fois aux trousses des boîtes à clés, interdites dans l’espace public parisien depuis le 24 janvier par un arrêté.
Boîtes à clés sur un mur à Paris. (Sandrine Mulas/Hans Lucas via AFP)
publié le 29 janvier 2025 à 19h52

Le rendez-vous avait été donné dans le Marais, où l’on avait repéré tout un troupeau de boîtes à clés. Pas plus tard que la veille, il était encore là. Mais étrangement, sentant peut-être arriver le danger, les bêtes ont disparu sans laisser de traces ce mercredi 29 janvier en début d’après-midi. La petite bande de pisteurs urbains a donc dû changer son fusil d’épaule, direction le quartier du Sentier, à quelques encablures de là.

Pour la première fois ce mercredi, une équipe de policières municipales de la capitale est partie chasser les boîtes à clés, ces espèces de gros cadenas à codes dans lesquels des hôtes (Airbnb ou autre) planquent les clés de leur meublé touristique à destination des clients. Colonisant au passage l’espace public à des fins commerciales. «Il y a une tentation permanente de privatiser l’espace public, s’agace l’édile socialiste de Paris Centre, Ariel Weil. Mais il n’est pas privatisable.»

Pour régler ce problème, la mairie a pris le 24 janvier un arrêté interdisant de fixer dans l’espace public parisien des «boîtes à clés, boîtes de consigne avec accroche cadenassée et tout autre dispositif, réceptacle ou objet destiné à contenir un effet personnel sur le mobilier urbain». Une nouvelle corde à l’arc légal des agents municipaux dans leur bataille pour «décourager la location illégale de meublés touristiques», reprend l’adjoint à la maire de Paris en charge du logement, Jacques Baudrier.

Concrètement, cela veut dire que les pol