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MaPrimeRénov : ce qui change au mardi 30 septembre

Après une coupure estivale, le dispositif rouvre avec des conditions d’accès restreintes et des subventions revues à la baisse.

Certains travaux ne sont plus éligibles à partir de 2026, comme l’isolation des murs et l’installation de chaudières biomasse. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas. AFP)
ParMarie-Eve Lacasse
Journaliste - Société
Publié le 29/09/2025 à 17h53

Le dispositif MaPrimeRénov, qui permet d’obtenir une subvention pour mieux isoler son bien et améliorer sa performance énergétique, rouvre mardi 30 septembre après une coupure estivale. Le dispositif a contribué à rénover, depuis 2020, 156 762 logements avec 1,863 milliard d’euros d’aides octroyées et 4,4 milliards d’euros de travaux générés, pour des bénéficiaires appartenant à 70 % aux catégories de revenus les plus modestes. Mais le nombre important de nouvelles demandes de subventions et les fraudes ont freiné l’étude de nouveaux dossiers. De source ministérielle, environ «14 000 dossiers correspondant à 600 millions d’euros de subventions potentielles restent sous surveillance active».

Le site MaPrimeRénov s’apprête donc à étudier de nouvelles demandes, mais les conditions d’accès seront désormais resserrées sur les logements les plus énergivores (E, F et G sur l’échelle du diagnostic de performance énergétique, la classification D n’étant plus qualifiante). Le montant des primes lui-même est revu à la baisse : de 70 000 euros, il pourra atteindre jusqu’à 30 000 euros pour un gain de deux classes énergétiques et 40 000 euros pour trois classes ou plus. Le bonus de sortie de passoire de 10 %, soit le fait de passer de la classe énergétique F ou G pour atteindre la lettre D sera, lui, supprimé. Certains travaux ne sont plus éligibles à partir de 2026, comme l’isolation des murs et l’installation de chaudières biomasse (bois et granulés).

L’Agence nationale de l’habitat (ANAH) a actuellement un «stock» de dossiers à traiter de 61 000 demandes auxquels s’ajoutent les 35 000 subventions déjà accordées depuis le début de l’année, soit un total de 4,2 milliards d’euros de potentielles subventions, cofinancées par l’Union européenne à hauteur de 70 %. Seuls 13 000 nouveaux dossiers pourront être acceptés d’ici fin 2025, répartis sur l’ensemble du territoire, mais examinés seulement à partir du premier trimestre 2026 «sous réserve du vote de la loi de finances», spécifie l’ANAH. Lorsque le quota sera dépassé, «la plateforme sera fermée jusqu’à la fin de l’année» a indiqué le ministère du Logement dans un communiqué.