Huit parlementaires de tous bords, dont le député socialiste Iñaki Echaniz et le sénateur PCF Ian Brossat, s’apprêtent à déposer ce mercredi 6 mars un recours devant le Conseil d’Etat pour obliger le gouvernement à appliquer la réduction de la «niche fiscale Airbnb». Cette disposition est pourtant gravée dans le marbre du budget 2024 et figure aussi dans la loi adoptée en première lecture fin janvier pour réguler la plateforme américaine d’intermédiation locative. La mesure pourrait rapporter 330 millions d’euros aux finances publiques, selon la Cour des comptes, pour l’année 2023. Mais elle contreviendrait à la ligne que s’est fixée Bruno Le Maire depuis 2017 : pas d’augmentation d’impôts.
Résumé de l’imbroglio. La fiscalité avantageuse dont jouissent les meublés de tourisme, qui peuvent bénéficier d’un abattement allant jusqu’à 71 % de leurs revenus locatifs, pousse les propriétaires à proposer plutôt ce type de bien à louer qu’une location classique. Dans les métropoles et les communes du littoral atlantique, de nombreux habitants, notamment les jeunes et les travailleurs de première ligne, ne trouvent plus à se loger près de leur lieu