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Reportage

Nuits de la solidarité à Tours: «Il faut leur trouver un toit pour leur permettre de se reconstruire»

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Dans la ville préfecture d’Indre-et-Loire, des bénévoles ont sillonné pour la première fois les rues jeudi soir pour recenser les sans-abri. Une démarche reproduite dans 26 autres villes de France,

Parmi les 200 bénévoles de la première Nuit de la solidarité à Tours jeudi soir pour recenser les sans-abris, Véronique, Eléonore et Denis, bénévoles ont rencontré Jimmy, 42 ans, à la rue depuis des années. (Sébastien Pons/Hans Lucas pour Libération)
ParJulien Lecot
envoyé spécial à Tours (Indre-et-Loire)
Publié le 21/01/2022 à 10h03, mis à jour le 21/01/2022 à 10h04

Dans les rues clairsemées de Tours, entre les habitants qui rentrent chez eux à la nuit tombée après leur journée de travail et les étudiants en route vers les bars, on ne voit presque qu’eux. Un gilet jaune par-dessus leur gros manteau, quelques sacs sous le bras, ils déambulent dans la pénombre, à la recherche des invisibles : ceux que l’on ne remarque pas, ou que l’on feint de ne pas remarquer. Qui s’allongent le long d’un mur, s’abritent tant bien que mal dans une entrée d’immeuble ou sous une tente de fortune.

Jeudi soir, quelque 200 bénévoles, élus, étudiants et agents de la municipalité sillonnent les rues de Tours en quête des sans-abri. Pour la première fois, la ville participe à la Nuit de la solidarité : une initiative lancée il y a cinq ans par la mairie de Paris et désormais mise en place dans 27 de villes de France. Les communes, découpées en de nombreux secteurs, sont ratissées en long et en large par des petits groupes afin d’établir une photographie, à un instant précis, du nombre de personnes vivant dans la rue.

Pour chaque sans-abri rencontré, les bénévoles doivent remplir deux questionnaires : un premier pour le recensement de l’Insee (nouveauté de l’édition 2022) et un second plus personnel, pour mieux connaître leur profil, leur situation et leurs besoins. Il permettra aux villes, une fois les réponses analysées, d’adapter leurs p