L’annonce de leur relogement avait accouché d’une énième polémique labellisée Paris 2024. Les étudiants qui se verront réquisitionner leur chambre Crous durant les olympiades parisiennes recevront en compensation une indemnité de «100 euros» et «deux places» offertes pour assister à des «épreuves olympiques», a promis ce jeudi 26 octobre la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau. La nature des places n’est en revanche pas précisée.
A l’occasion des Jeux à Paris, plus de 2 000 étudiants vont devoir céder leur chambre pour loger les pompiers, soignants, forces de l’ordre et de la sécurité civile. Une décision qui suscite la polémique. Le tribunal administratif de Paris a suspendu en référé la décision du Crous de limiter les baux d’occupation des logements étudiants en vue des JO de Paris 2024 au 30 juin. Après un recours du Crous, une audience devant le Conseil d'Etat doit avoir lieu «fin novembre-début décembre», a assuré source judiciaire.
«L’idée est de reloger ces étudiants pendant les deux mois d’été, juillet et août, sans aucun surcoût. Ce déménagement se fera, s’ils le désirent, au plus près de leur lieu d’études. Un accompagnement financier forfaitaire de 100 euros sera proposé à ceux qui devront déménager et deux places pour des épreuves olympiques leur seront offertes», a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, dans une interview publiée jeudi dans les colonnes du Parisien. «Tous les ans, en Île-de-France, 30 % des logements Crous, soit 6 000 appartements, se retrouvent inoccupés durant l’été car les étudiants arrêtent leur bail pour des raisons diverses», rappelle Sylvie Retailleau.
Plus de 1 500 logements reconvertis en chambres étudiantes
C’était, selon elle, «du bon sens que les logements vides pendant l’été participent à répondre aux besoins de logement rencontrés par les agents publics pendant les Jeux Olympiques et paralympiques». «Sur ces quelque 6 000 logements étudiants vides, l’idée sera d’en utiliser 3 200», dit la ministre qui précise que «2 200 étudiants auront besoin d’être relogés».
Par ailleurs, elle assure que «1 667 logements du village olympique et du village des médias», dont «1 300 en Seine-Saint-Denis», vont être reconvertis en logements étudiants après les Jeux Olympiques de Paris, à compter du «premier semestre de l’année universitaire 2024-2025».