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Paris 2024 : une hausse suspecte des congés locatifs constatée à l’approche des Jeux

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JO Paris 2024dossier
Alors que les Jeux olympiques et paralympiques ont accentué la pression immobilière dans la capitale, une étude parue ce mardi 23 juillet pointe une forte augmentation des expulsions locatives pour transformer les logements en meublés touristiques, des congés suspects qui représentent près d’un tiers des dossiers.
Sur l'Ile de la Cité, à Paris le 18 juillet 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 23 juillet 2024 à 20h12

En vue des Jeux olympiques, des propriétaires parisiens mettent-ils leurs locataires à la porte pour loger à leur place des touristes, bien plus rentables ? Dans une étude publiée ce mardi 23 juillet, et relayée par le sénateur PCF Ian Brossat, l’Agence départementale d’information sur le logement (Adil) de Paris alerte sur une augmentation inquiétante des «congés locatifs frauduleux», qui ont atteint 28 % du total des dossiers entre septembre 2023 et avril 2024, «en hausse de 9 points par rapport à 2022».

Cette pratique qui consiste à mettre fin à un contrat de location de longue durée pour transformer son logement en meublé touristique est illégale. La procédure de congé bailleur est, en effet, strictement encadrée : un propriétaire ne peut reprendre son appartement que pour le vendre ou y loger lui-même ou des proches. Depuis septembre, la permanence juridique de l’Adil a croulé sous les appels de locataires, avec un pic de 345 en mars, période correspondant à des préavis de libération de logements pour juin, soit quelques semaines avant le début des Jeux.

La proposition de «trêve olympique» ignorée

«Le succès des Jeux olympiques et paralympiques ne doit pas se faire au détriment des droits des locataires parisiens. Ces festivités ne doivent pas être un prétexte pour l’enrichissement injuste de quelques-uns au détriment du bien-être de nombreux