Le modus operandi reste inchangé. Les tentes multicolores d’Utopia 56 ont jailli dans les airs avant de venir tapisser la pierre grise de la place de la Bastille, à Paris. Mais il faut reconnaître qu’en cette période olympique, les abris Quechua rouges, verts et bleus ont, au pied des anneaux olympiques, une saveur particulière. Ce mardi 6 août, les mineurs non accompagnés et les familles à la rue suivies par l’association de défense des droits des personnes exilées ont rejoint la centaine de personnes prioritaires Dalo (Droit au logement opposable), soutenues par l’association Droit au Logement (DAL), présentes sur les lieux depuis plus d’un mois. L’objectif : mettre un coup de projecteur sur «les conditions de vie de ceux exclus de la promesse d’héritage social des Jeux olympiques et paralympiques et sur le nettoyage social mené depuis un an à l’encontre des plus précaires», pointent les deux organisations dans un communiqué commun. Tentes, couvertures, viennoiseries et boissons rafraîchissantes, chacun s’apprête à investir les lieux pour une durée indéterminée.
«On a travaillé, on a cotisé»
«Les JO, ça n’est pas la fête pour tout le monde», s’indigne Yann Manzi, cofondateur d’Utopia 56. Alors que les caméras du monde entier sont braquées sur Paris, l’association engagée dans le collectif Le revers de la médaille - qui alerte sur l’impact social de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques - dénonce une stratégie «d’invisibilisation des indésirables». Ces derniers mo