Depuis un mois, Roxane, 28 ans, vit avec son ex. La jeune femme cherche un nouvel appartement, sans succès. Son statut d’intermittente du spectacle a toujours plutôt rebuté les agences immobilières et les propriétaires mais avec son salaire d’environ 3 000 euros net par mois, la jeune musicienne espérait pouvoir trouver son bonheur : un T2 dans l’est parisien, pour un budget maximum de 1 000 euros par mois. Mais cette fois, ses recherches butent sur un obstacle supplémentaire : les Jeux de Paris. Depuis un an, les locations longue durée se font plus rares dans la capitale alors que les congés locatifs abusifs, eux, se multiplient. En espérant le louer à prix d’or pendant les JO, les propriétaires récupèrent leur bien en prétextant vouloir y habiter ou le vendre.
«C’était ingérable»
Le verrouillage du marché locatif parisien a de multiples causes mais en ce printemps, ils sont nombreux, comme Roxane, à devoir subir des cohabitations forcées. Après six ans de relation avec Mark, 28 ans, et deux ans à vivre sous le même toit, le couple a décidé de se séparer mais faute d’alternative les deux intermittents du spectacle continuent de partager leur trois-pièces, situé à deux pas de la Porte de Bagnolet.
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