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«Quand on appelle le Crous, ça ne répond même pas» : en quête d’un logement à Paris, des étudiants souvent livrés à eux-mêmes

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Un logement dans une résidence étudiante ou sur le marché locatif ? Cette question trotte dans la tête des jeunes en recherche d’appartement que «Libération» suit en cette rentrée scolaire. Dans ce deuxième épisode, récit des interactions laborieuses avec le Crous.

Le Crous de Paris. (Julien Mattia/Anadolu. AFP)
Par
Marie Hascoët
Publié le 14/09/2025 à 7h49

On les avait laissés il y a une semaine, rongés de doutes mais optimistes. Libération suit plusieurs étudiants franciliens, sans logement alors que la rentrée universitaire se rapproche. Des jeunes qui naviguent en eaux troubles, entre offres immobilières qui restent sans réponse, cafouillages du Crous et rivalités avec ceux qui cherchent un appartement.

Abdulqudus, 20 ans : «Je suis soulagé mais je reste sur mes gardes»

La dernière fois qu’on avait échangé avec Abdulqudus, sa demande de renouvellement pour son logement du Crous avait été refusée, son appel aussi. Mais il ne jetait pas la pierre à l’organisme public : «Ce qui est choquant, c’est la manière avec laquelle en tant qu’étudiants, on a l’impression d’être délaissés par l’Etat, l’administration, alors qu’on est quand même l’avenir du pays. D’un autre côté, on se plaint du Crous, mais eux-mêmes sont dépassés parce que les budgets baissent. Ils ne peuvent pas gérer tous les étudiants en galère», juge-t-il. Sa principale difficulté ? «Quand on appelle le Crous en ce moment, ça ne répond même pas. C’est la rentrée, la période où on a le plus