Au vingt-troisième jour d’une guerre qui a jeté près de trois millions d’Ukrainiens sur les routes, l’accueil des réfugiés, petit à petit, s’organise. Porte de Versailles à Paris, un centre de 5 000 m², beaucoup plus vaste que le précédent, est opérationnel depuis jeudi. «C’est un hub de premier accueil, explique Julien Marion, le préfet délégué à l’immigration auprès du préfet de police de Paris. On a essayé de tout rassembler sur le même site et de faire en sorte de leur offrir une prise en charge humanitaire, car beaucoup sont traumatisés, ont vu leur maison détruite et traversé l’Europe dans des conditions difficiles.» Examen de la situation administrative, affectation vers des logements en province, sas de transit pour ceux qui veulent rejoindre l’Espagne : «Accueil Ukraine» fait les trois.
20 000 entrées de réfugiés ukrainiens ont été comptabilisées en France
«C’est inédit, tout un pays qui se vide. On en a autant en quelques semaines qu’en cinq ans en Syrie», soupire Nassima Krouchi, directrice d’un centre d’hébergement en Seine-Saint-Denis, venue épauler ses collègues de l’association Coallia. Le pays qui se vide remplit peu à peu le hangar, bien que la France, où 20 000 entrées ont été comptabilisées par la police aux frontières, ne soit qu’une destination de quatrième ou cinquième choix pour les réfugiés ukrainiens. Jeudi, c’était la cohue car à l’annonce de l’ouve