«Pas de ministre du Logement plutôt que Kasbarian !» claironnait Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole de Droit au logement (DAL), l’association historique de défense des mal-logés. Mais «Babar» et ses militants, qui campent depuis les vacances de Noël du côté de Solférino à Paris, quasiment sous les fenêtres du ministère, pour dénoncer la crise sans précédent du logement, n’auront pas réussi à se faire entendre. Marcheur de la première heure, le député Guillaume Kasbarian, 36 ans, hérite du portefeuille du Logement, vacant depuis plus d’un mois. Ce n’est pas une surprise tant le président de la commission des affaires économiques, co-rapporteur, avec Aurore Bergé, de la loi «visant à protéger les logements contre l’occupation illicite», faisait office de véritable ministre, quand Olivier Klein puis Patrice Vergriete, les deux titulaires précédents du poste, tous deux maires de villes populaires de gauche, Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et Dunkerque (Nord), peinaient à assumer la politique libérale décidée par l’Elysée en la matière. Le maire de Dunkerque est cependant recyclé aux Transports, un domaine dans lequel il a beaucoup innové dans sa ville.
«Une gifle pour tout le secteur»
Dans l’hémicycle, Guillaume Kasbarian, élu à l’Assemblée en 2017, avait mouillé la chemise pour défendre un texte durcissant les