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Libération
Reportage

«Sur un malentendu, on gagne» : à Douarnenez, les occupants des Roches blanches cherchent à racheter leur squat

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Depuis quinze ans, l’ancienne colonie de vacances est devenue un lieu autogéré emblématique de la commune du Finistère. Fin juin, ses occupants ont appris la prochaine vente aux enchères du bâtiment et se mobilisent pour pouvoir rester.
Les habitants du squat des «Roches blanches» à Douarnenez ont appris sa mise aux enchères en juin. (Nicolas Onread)
publié aujourd'hui à 5h42

C’est un vaste domaine perché sur les falaises sauvages des Roches blanches, tout à l’ouest de Douarnenez (Finistère). Quatre hectares boisés qui enserrent cinq bâtiments, 1664 m² habitables au total, comme le détaille l’avis légal annonçant la mise aux enchères de cette ancienne colonie de vacances. Mais «les Roches ne sont pas à vendre», défie une pancarte accrochée sur le portail d’entrée.

Abandonné depuis 2007, avec les difficultés puis la liquidation judiciaire de l’association qui en était propriétaire (la Focepy, Fédération des œuvres complémentaires de l’école publique de l’Yonne), ce centre bâti dans les années 1960 est squatté depuis 2010. Il est devenu un lieu autogéré emblématique de la cité sardinière, comptant quelque 50 habitants et abritant tout un tas d’ateliers artistiques et artisanaux : couture, mécanique, forge, métallerie, voilerie, studio de musique, arts vivants, élevage de chèvres…

«C’est un lieu des possibles ! Il y a tellement de savoir-faire ici… Et quand tu ne sais pas faire, il y a toujours quelqu’un qui peut te montrer. Par exemple, quand on