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Logement social

«Toute la chaîne est grippée parce qu’on n’arrive pas à loger les plus pauvres» : les préfets d’Ile-de-France assignés en justice par des assos

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Face au non respect dans la région de l’obligation légale d’attribuer 25% des places en dehors des quartiers prioritaires aux demandeurs de logements sociaux les plus pauvres, des organisations saisissent la justice.

Le Collectif des associations pour le logement accusait l’Etat de manquer à ses obligations concernant l’hébergement d’urgence. A Paris, le 21 avril 2025. (Joel Saget/AFP)
Publié le 23/09/2025 à 22h57

Contre l’inaction de l’Etat, les associations se tournent vers la justice. La Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé-Pierre), la Fédération des acteurs de la solidarité IdF et le Secours catholique ont décidé d’assigner en justice les huit préfets d’Ile-de-France pour «carence dans l’attribution des logements sociaux aux ménages les plus modestes».

«Notre démarche, elle part d’abord d’un constat, on le connaît mais il se durcit d’années en années avec un nombre de demandeurs de logements sociaux de plus en plus important. C’est qu’il y a un étau : plus on est pauvre, moins on a accès au logement social», explique Marianne Yvon, responsable de l’Espace solidarité habitat de la Fondation pour le logement des défavorisés. En 2024, l’Ile-de-France comptait 888 150 demandes de logement social, dont 212 056 émanant de ménages appartenant au quartile le plus modeste, ceux dont les ressources sont inférieures à 12 000 € par an, et 48 732