Pour une fois, l’accueil de réfugiés ne promet pas d’être un casse-tête, et la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, avait le sourire, ce mardi, en confirmant les chiffres dévoilés dans la matinée par le Premier ministre, Jean Castex : il y a actuellement, en France, deux fois plus de places d’hébergement proposées que de réfugiés ukrainiens en mesure de les remplir. Ainsi, environ 5 000 personnes ont rallié la France depuis le 25 février, tandis que 10 798 places d’hébergement ont déjà été proposées : 5 978 par des particuliers, 3 683 par des collectivités et 1 137 par les «grands opérateurs d’hébergement» (Etat, préfectures, bailleurs sociaux, Action Logement), a précisé le Premier ministre. Un «élan de générosité» salué ce mardi matin sur France Info par la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, qui a annoncé le lancement d’une plateforme «Je m’engage pour l’Ukraine».
«Logique d’hébergement transitoire»
Les Ukrainiens continuent à prendre massivement la route de l’exode. La guerre a déjà poussé plus de 2 millions de personnes à se réfugier dans les pays voisins, selon l’ONU. La Pologne en accueille à elle seule plus de la moitié. Reste que, pour l’instant, la plupart des réfugiés sont en transit sur le territoire français : ils cherchent à gagner la Grande-Bretagne