«Dans les outre-mer, on a des couples d’actifs où les deux touchent le smic, mais qui n’ont pas les moyens de louer dans le privé», soupire Audrey Bélim, la sénatrice (PS) de la Réunion. Outre les biens de consommation courante, les problématiques de vie chère dans les territoires ultramarins touchent fortement les logements, dont les loyers atteignent des prix démesurés. Certains foyers y consacrent jusqu’à 80 % de leur revenu, au détriment de l’alimentation, des soins et des loisirs. «Les habitants des outre-mer sont contraints à des choix terribles à cause d’une inflation décadente», s’indigne la sénatrice.
Conséquence induite : une demande de logements sociaux largement supérieure à ce que le parc locatif peut absorber, avec des délais d’attente pouvant atteindre jusqu’à dix ans. Pour remédier à cette situation, la sénatrice a porté au Parlement une loi d’encadrement des loyers dans les outre-mer, adoptée définitivement à l’unanimité par l’Assemblée nationale, le 5 juin. Ce n’est pas son seul volet, car la crise tire sa source de plusieurs facteurs.
Un dispositif qui a fait baisser le prix des loyers en métropole
Si les loyers sont aussi élevés dans les outre-mer, c’est en premier l