Sa grande popularité lui vaut déjà de cruels surnoms, comme le «cardinal selfies». François Bustillo, 56 ans depuis trois semaines, ne rechigne pas à se laisser photographier. L’évêque d’Ajaccio offre généreusement son sourire et cela fait bien longtemps qu’un prélat catholique n’avait suscité, en France, autant d’enthousiasme. En Corse, le phénomène vire à la «Bustillomania» et l’engouement ne se limite pas à l’île. «U cardinale» («le cardinal» en corse), qui a réussi spectaculairement à faire venir le pape François dans ce petit bout de Méditerranée, enchaîne ces jours-ci les prestations médiatiques.
Y aurait-il une recette Bustillo ? Trois ans après la remise du rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise), le catholicisme français, lui, est à la peine. Et ce n’est pas la réouverture fastueuse et réussie de Notre-Dame de Paris qui va inverser la tendance. Joueur assidu de tennis dont il est fan (on l’a vu récemment dans les gradins des Masters de Monte-Carlo), le cardinal de Corse enchaîne les sets gagnants. Grand et élégant, un brin dandy – on le voit de plus en plus souvent dans des costumes