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L’«omniprésent» évêque d’Ajaccio François Bustillo, artisan de la visite du pape en Corse

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Pape Léon XIVdossier
Souriant et volontaire, le cardinal sillonne l’île avec un certain succès, depuis qu’il y a été nommé évêque en 2021. Une position qui pourrait lui servir de tremplin.
Le cardinal Bustillo jeudi dans la cathédrale d'Ajaccio. (Pascal Pochard-Casablanca/AFP)
publié le 13 décembre 2024 à 18h17

Sa grande popularité lui vaut déjà de cruels surnoms, comme le «cardinal selfies». François Bustillo, 56 ans depuis trois semaines, ne rechigne pas à se laisser photographier. L’évêque d’Ajaccio offre généreusement son sourire et cela fait bien longtemps qu’un prélat catholique n’avait suscité, en France, autant d’enthousiasme. En Corse, le phénomène vire à la «Bustillomania» et l’engouement ne se limite pas à l’île. «U cardinale» («le cardinal» en corse), qui a réussi spectaculairement à faire venir le pape François dans ce petit bout de Méditerranée, enchaîne ces jours-ci les prestations médiatiques.

Y aurait-il une recette Bustillo ? Trois ans après la remise du rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise), le catholicisme français, lui, est à la peine. Et ce n’est pas la réouverture fastueuse et réussie de Notre-Dame de Paris qui va inverser la tendance. Joueur assidu de tennis dont il est fan (on l’a vu récemment dans les gradins des Masters de Monte-Carlo), le cardinal de Corse enchaîne les sets gagnants. Grand et élégant, un brin dandy – on le voit de plus en plus souvent dans des costumes