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Billet

Macron et l’écriture inclusive : la féminisation de la langue ne passe pas que par le point médian

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L’écriture inclusive, indispensable pour féminiser une langue française très masculine, recouvre des formes d’écriture diverses, dont le chef de l’Etat lui-même fait parfois usage.
A Toulouse, le 8 mars 2021. (Frédéric Scheiber /Hans Lucas. AFP)
publié le 30 octobre 2023 à 21h48

Un peu plus et il criait au «péril mortel», comme les membres de l’Académie française (et Michel Sardou). A l’occasion de l’inauguration de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne), Emmanuel Macron a appelé à «ne pas céder aux airs du temps» qui menaceraient d’altérer les «fondements» de la langue française. «Dans cette langue, le masculin fait le neutre. On n’a pas besoin d’y ajouter des points au milieu des mots, ou des tirets ou des choses pour la rendre lisible», a déclaré le chef de l’Etat sous les applaudissements.

Avec cette pique peu subtile contre le point médian – ce signe typographique inséré à la fin d’un mot pour y inclure une forme au féminin (comme dans «salarié·es») –, Emmanuel Macron reprend les arguments battus et rebattus des détracteurs de l’écriture inclusive – la droite conservatrice en tête, qui est d’ailleurs, hasard du calendrier, à l’initiative d’une proposition de loi sur le sujet examinée ce lundi 30 octobre par les sénateurs.

Une simple abréviation

Pourtant, si notre Président chérit tant notre langu