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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Macron et les chasseurs, une histoire à deux balles

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La chasse en débatdossier
Les timides mesures de régulation annoncées par le gouvernement ne vont pas assez loin. Pour assurer l’accès à la nature pour tous, l’Etat doit résister aux lobbyistes et encadrer plus fortement la pratique avant qu’elle ne devienne socialement inacceptable.
Le 15 octobre 2022, à Moulis chargement d'un fusil de chasse. (Valentine Chapuis/AFP)
publié le 28 octobre 2022 à 13h07

Chaque semaine, on entend parler d’accidents de chasse plus ou moins graves. Ces derniers jours, des tirs ont atteint une école heureusement vide, et des promeneurs ont pris des plombs dans les fesses alors qu’ils se baladaient tranquillement. Plus tragique, depuis l’ouverture de la chasse en septembre, deux personnes ont été tuées et des dizaines blessées.

Les représentants des chasseurs ne brillent pas par leur sens des responsabilités, minimisant l’enjeu d’une plus forte régulation. Pendant ce temps, l’acceptabilité de cette activité par la société est en chute libre. Sous pression, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Bérangère Couillard, a fini par annoncer mardi des mesures censées sécuriser la pratique de la chasse. Mais le moins qu’on puisse dire est que la frilosité reste de mise du côté des pouvoirs publics.

Deux millions d’armes à feu

Un délit d’alcoolémie est dans les tuyaux, soit l’interdiction de chasser au-delà de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang – comme pour conduire –, tout comme l’instauration d’une demi-journée sans chasse, peut-être le dimanche après-midi, mais cela n’est pas acté. Pour une meilleure séc