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Libération
Interview

Maltraitances envers les personnes vulnérables : «Les établissements médico-sociaux, des zones de non-droit fermées à double tour»

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Anne-Sarah Kertudo de l’association Droit pluriel, qui défend les droits des personnes en situation de handicap, réagit aux annonces du gouvernement après la diffusion dimanche 24 mars d’une enquête de «Zone interdite» sur les défaillances de l’Etat dans le secteur du handicap.
Le couloir d'un institut médico-éducatif. Pour Anne-Sarah Kertudo, «quand on dénonce des violences, les familles disent qu’elles n’ont pas le choix car il n’y a pas d’autres lieux d’accueil». (Franck Fife/AFP)
par Yassine Karchi
publié le 25 mars 2024 à 18h56

Les établissements médico-sociaux seront contrôlés à partir de 2025, a annoncé Fadila Khattabi, ministre déléguée aux Personnes âgées et aux Personnes handicapées, qui a dévoilé ce lundi 25 mars sa stratégie contre les violences et négligences à domicile et dans les établissements médico-sociaux. Elle a été publiée au lendemain de la diffusion, dimanche sur M6, d’une enquête de «Zone interdite» sur les défaillances de l’Etat dans le secteur du handicap.

Anne-Sarah Kertudo est fondatrice et directrice de l’association Droit pluriel ayant pour but de défendre les droits des personnes en situation de handicap. Un an après avoir participé au lancement des états généraux des maltraitances, elle estime qu’il «est temps de vraiment penser aux familles et à ce qu’elles vivent». Elle demande ainsi «l’ouverture de nouvelles structures».

Selon vous, les pouvoirs publics possèdent-ils aujourd’hui de bons outils pour recueillir, suivre et répondre aux situations de maltraitance concernant les personnes en situation de handicap ?

Non, notre association recense énormément de retours sur la question des établissements médico-sociaux. Beaucoup de personnes nous saisissent pour des sujets de violence. Ce ne sont pas des petites violences, ce sont d