Le chiffre, glaçant, s’affichait sur nombre de pancartes violettes dans les rues de Paris, ce samedi après-midi : 850 femmes ont été tuées par leur conjoint ou par leur ex depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, selon les calculs du collectif féministe #Noustoutes. «Au total, ça implique près de 1 000 orphelins, laissés-pour-compte», appuie Maëlle Noir, membre de la coordination de #NousToutes. Alors, ce samedi, ce sont eux, les enfants et proches de femmes tuées membres de l’Union nationale des familles de féminicides, qui ont ouvert le cortège de la manifestation parisienne contre les violences sexistes et sexuelles, brandissant les visages et prénoms de celles qu’ils ont perdues.
«Mon père a tué ma mère», pouvait-on lire sur l’un des cartons. «Maintenant, on m’écoute. Mais c’est trop tard», a lancé une adolescente de 16 ans, dont la mère a été tuée en mars dernier par son ex-concubin, dont elle avait dénoncé les violences. En vain, selon sa fille. «Ce ne sont pas des pancartes, pas des chiffres. Ce sont nos étoiles, nos amies, nos mères, nos sœurs. Ça n’arrête pas de mourir dans ce pays», a renchéri au porte-voix l’autrice Sarah Ba