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Libération
Reportage

Marche blanche pour Matisse : «Sa mort devient le terreau du RN, en dépit de l’appel de son père»

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Environ 8 000 personnes ont défilé ce samedi 4 mai à Châteauroux (Indre) pour rendre hommage à Matisse, jeune adolescent mort la semaine dernière lors d’une rixe. Les personnes rassemblées évoquent une récupération politique des extrêmes qu’ils jugent «déplacée».
Le père de Matisse et d'autres membres de sa famille, ce samedi 4 mai lors de la marche blanche à Châteauroux. (Guillaume Souvant/AFP)
publié le 4 mai 2024 à 19h16

Dans les rues de Châteauroux, Matisse est omniprésent. De l’opticien du centre-ville, à l’agence immobilière quelques pas plus loin, ou encore dans un magasin de vêtements. Sur toutes ces devantures de commerces, une image de loutre est scotchée aux vitres en ce samedi 4 mai. Un hommage au surnom donné à Matisse par son père. Parfois, il l’appelait «Matou», d’autres fois, «ma grosse loutre». Sur une porte en verre, on renseigne une fermeture exceptionnelle du magasin à 15 h 15.

Soit une poignée de minutes avant le début de la marche blanche organisée en mémoire du jeune adolescent, mort dans cette commune paisible de quelque 43 000 habitants, il y a exactement sept jours. Le samedi 27 avril, Matisse recevait plusieurs coups de couteau, dont un, létal, dans le cœur, lors d’une rixe.

Son agresseur présumé, un adolescent de 15 ans, a été mis en examen lundi 29 avril pour «meurtre» et placé en détention provisoire. Au cours de son audition, il a expliqué avoir, dans un premier temps, «reçu un coup de poing de la part de la victime». «Pris par la