Un spectaculaire maillage d’étais quadrille le haut des façades de part et d’autre de la chaussée, chaque côté soutenant l’autre. Derrière les barrières qui bloquent l’accès au périmètre, gardienné nuit et jour, on aperçoit le trou laissé par les numéros 17 et 15. Cela fera un an, le 9 avril, que la rue de Tivoli s’est figée. Cette veille de Pâques, vers 0h40, une explosion de gaz entraîne l’effondrement d’un immeuble de quatre étages dans la petite voie résidentielle du centre-ville marseillais, fragilisant le bâtiment voisin qui s’écroulera, lui, au petit matin. Les secours s’activeront plusieurs jours pour tenter de dompter l’incendie qui s’était déclenché sur le site dans la foulée, compliquant à l’extrême la recherche des disparus dans les décombres. Huit corps seront finalement retrouvés et identifiés. Tous des habitants du numéro 17, l’immeuble soufflé par l’explosion. Un hommage leur sera rendu mardi 9 avril par les habitants de leur quartier, le Camas.
Les résidents du numéro 15 avaient pu être évacués avant son effondrement, comme ceux du 19, partiellement détruit par la déflagration. A leur suite, quelque 200 personnes habitant dans un large périmètre de sécurité incluant plusieurs rues ont dû quitter dans l’urgence leur appartement. Quatorze immeubles restant toujours interdits