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Marseille : une marée de supporteurs de l’OM pour dire adieu à Bernard Tapie au Vélodrome

Des centaines de fans de l’Olympique de Marseille se sont rassemblés dès le milieu de l’après-midi devant le stade, avant même le début de l’hommage à celui qui a présidé le club pendant ses années les plus fastes, à la veille de ses obsèques officielles.
De nombreuses banderoles en hommage au «boss» sont brandies par les supporters de l'OM devant le stade Vélodrome, ce jeudi après-midi. (NICOLAS TUCAT/AFP)
publié le 7 octobre 2021 à 17h54

Plus d’une heure avant l’ouverture des portes du stade Vélodrome, où une chapelle ardente est prévue en hommage à Bernard Tapie, décédé dimanche d’un cancer, plusieurs centaines de supporters de l’Olympique de Marseille étaient déjà rassemblés, ce jeudi après-midi, pour un dernier adieu à l’emblématique patron du club. Bernard Tapie a présidé l’OM de 1986 à 1994, incarnant la période la plus faste sur les terrains et la plus trouble en dehors des ciel et blanc.

Sur la tranche des marches d’accès au stade, face au boulevard Michelet, un immense portrait en noir et blanc de Bernard Tapie a été dessiné, avec une légende : «Repose en paix le boss, tu seras à jamais dans nos cœurs.»

Sur le premier palier de l’escalier, une grande photo, noir et blanc elle aussi, installée depuis ce lundi matin par le club : Bernard Tapie, en costume-cravate, brandissant un ballon de foot. A côté, quelques roses et une couronne de fleurs, offerte par les Winners, l’un des sept clubs de supporters de l’OM.

«Supportrice de l’OM et anti-parisienne», Micheline Duval, 61 ans, membre des Winners et femme de ménage, vêtue aux couleurs du club de la tête aux pieds, masque anti-Covid compris, est «venue rendre hommage au seul Parisien reconnu par les Marseillais, qui les a amenés au sommet», avec la Ligue des champions 1993, la seule jamais décrochée par le football français.

«L’hommage qu’on lui rend n’est rien à côté de ce qu’il mériterait. On ne devrait pas parler du passé», lâche-t-elle, en évacuant les déboires judiciaires de l’ex-homme d’affaires : «C’est un homme au grand cœur, il faut arrêter de toujours revenir sur ses condamnations, il a été condamné par jalousie et envoyé en prison parce qu’il gênait.»

Une heure et demie avant l’ouverture prévue du stade lui-même, une marée bleu et blanc s’allongeait déjà dans une longue file d’attente pour aller signer les livres d’or mis à disposition par le club dans un salon. Mais ils venaient surtout pour la cérémonie prévue dans le stade, à partir de 17 h 45 exactement. Installés dans la tribune Jean-Bouin, les milliers de supporters marseillais attendus pourront d’abord revoir la première mi-temps de la finale de 1993 face au Milan AC, jusqu’au fameux but de la tête de Basile Boli, à la 44e minute.

La cérémonie doit débuter à 18 h 30, autour du cercueil du «boss», sur la pelouse, et ce jusqu’à 19h10, a précisé le club, sans vouloir donner plus de détails. Ce vendredi, ce sera au tour des obsèques, toujours à Marseille. Après une messe, à 11 heures, dans la cathédrale de la Major, l’ex-homme d’affaires sera inhumé au cimetière de Mazargues, dans les quartiers sud de la ville.