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Libération
Reportage

Martinique : toujours massivement soutenu, le mouvement de mobilisation contre la vie chère cherche à s’exporter

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Alors que le calme est revenu ces derniers jours sur l’île, entraînant la levée du couvre-feu, l’engouement pour le mouvement contre la vie chère reste vif. Les leaders du RPPRAC, actuellement en métropole pour porter leurs revendications sur la baisse des prix, espèrent étendre leur combat ailleurs en outre-mer.
Les leaders du RPPRAC, Rodrigue Petitot (centre), Gwladys Roger (gauche) et Aude Goussard (droite), à Fort-de-France le 19 octobre 2024. (Philippe Lopez/AFP)
par Ludovic Clerima, envoyé spécial en Martinique
publié le 6 novembre 2024 à 13h04

Le hall A de l’aéroport Aimé-Césaire voit rouge en ce vendredi 1er novembre. Plusieurs centaines de personnes se sont déplacées, à l’appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), pour saluer les «héros du peuple» partis porter leurs revendications contre la vie chère à Paris. Au passage des têtes pensantes du mouvement, Rodrigue Petitot, dit «le R», Aude Goussard et Gwladys Roger, c’est l’allégresse, malgré les gendarmes déployés pour l’occasion. Marie rayonne lorsque le leader au chapeau rouge fait son entrée. «En Martinique, nous attendions le RPPRAC comme les Juifs attendaient le Messie», s’exclame la thérapeute, la soixantaine.

Depuis deux mois, le collectif fait renaître l’espoir d’une inflexion sur les prix de l’alimentation en outre-mer. Les militants souhaitent un alignement du coût de la nourriture et des médicaments sur celui de la métropole. «Lorsque je me rends au supermarché, je n’achète pas un produit. J’achète un prix. C’est ce qui détermine ce que je vais consommer et aujourd’hui, j’ai f