Le hall A de l’aéroport Aimé-Césaire voit rouge en ce vendredi 1er novembre. Plusieurs centaines de personnes se sont déplacées, à l’appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), pour saluer les «héros du peuple» partis porter leurs revendications contre la vie chère à Paris. Au passage des têtes pensantes du mouvement, Rodrigue Petitot, dit «le R», Aude Goussard et Gwladys Roger, c’est l’allégresse, malgré les gendarmes déployés pour l’occasion. Marie rayonne lorsque le leader au chapeau rouge fait son entrée. «En Martinique, nous attendions le RPPRAC comme les Juifs attendaient le Messie», s’exclame la thérapeute, la soixantaine.
Depuis deux mois, le collectif fait renaître l’espoir d’une inflexion sur les prix de l’alimentation en outre-mer. Les militants souhaitent un alignement du coût de la nourriture et des médicaments sur celui de la métropole. «Lorsque je me rends au supermarché, je n’achète pas un produit. J’achète un prix. C’est ce qui détermine ce que je vais consommer et aujourd’hui, j’ai f