Depuis quelques jours, le mot «iel» est partout dans les médias. Presque chaque site d’information a écrit un article avec ce pronom dans le titre, iel résonne sur toutes les ondes et dans pas mal de conversations. Et ce, grâce à l’action d’un député de la majorité soutenu par le ministre de l’Education nationale.
Dans un tweet mardi, François Jolivet, soutenu dans la foulée par Jean-Michel Blanquer, s’est élevé contre la décision du dictionnaire le Robert d’ajouter iel dans son édition numérique. Précédé de la mention «rare», il est ainsi défini : «Pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier et du pluriel, employé pour évoquer une personne quel que soit son genre.» Le dictionnaire mentionne aussi la variante «ielle» et les pluriels «iels», «ielles». Et ça, c’est révoltant pour le député, qui s’est carrément fendu d’une lettre ouverte aux membres de l’Académie française «pour connaître leur point de vue sur une initiative» qu’il juge «très malheureuse» car elle consiste à introduire des «des mots que je méconnais». Pour l’élu LREM, «cette orientation du Petit Robert serait le stigmate de l’entrée dans notre langue de l’écriture dite inclusive sans doute précurseur de l’avènement de l’idéologie woke». Et ça, ce n’est pas tolérable.
Evolution de la langue
Le dictionnaire explique avoir décidé d’inclure iel car son usage, bien que faible, «e