C’est une musique qui ne s’arrête plus depuis le passage du cyclone Chido, le 14 décembre. Le bruit du marteau sur la tôle a remplacé le chant du coq comme réveille-matin dans les bidonvilles de Mayotte. Le quartier de Marakania, à Tsingoni, une commune de l’ouest de l’archipel, n’y a pas échappé. Moins connu que les immenses bidonvilles du chef-lieu Mamoudzou, Marakania est une de ces nombreuses petites poches d’habitat insalubre que le cyclone a rendu encore davantage visibles en mettant à nu la végétation des bords de route, en plumant tous les arbres. Force est de constater que trois semaines après le cyclone, le quartier est quasiment reconstruit.
Asmet, l’un des rares à arborer un casque de chantier, termine l’enclos autour de sa parcelle afin d’éviter que les cabris voisins ne viennent manger sa maigre réserve de riz. «On a reconstruit très vite», avoue Wistone, 21 ans, qui met son énergie dans l’aide à ses voisins, Didine et sa famille. «Comme dans les autres bidonvilles, il y a beaucoup d’enfants ici. On est en saison des pluies, il fallait se dépêcher de les mettre à l’abri.» Il explique avoir mis trois jours pour reconstruire la petite baraque de tôle qui lu